01/12/20

Les dangers des épidémies de grippe aviaire au Royaume-Uni.

Alors que l’hiver commence à s’installer, les dangers de la grippe aviaire se font sentir dans tout le Royaume-Uni.

L’état d’urgence a été déclaré dans tout le Royaume-Uni cet hiver par Christine Middlemiss, chef des services vétérinaires, alors que la grippe aviaire continue de se propager dans le pays, affectant les oiseaux sauvages et captifs.

Les éleveurs de volailles sont invités à être vigilants et à se préparer à ce qui pourrait être une endémie potentiellement dévastatrice de la dernière souche mutée du virus H5N8, qui a récemment causé de grandes difficultés en Europe.

Les dangers de l’infection et de la propagation de cette maladie deviennent apparents en raison de l’impact évident qu’elle a sur la population d’oiseaux sauvages. Ces derniers sont sensiblement affectés et les rapports font état de la mort de plusieurs cygnes liée à cette dernière souche virulente de grippe aviaire qui sévit au Royaume-Uni.

Où se trouvent les derniers foyers de grippe aviaire ?

Dans le Worcestershire, les sauveteurs ont pris en charge des dizaines d’oiseaux mourants et à Blackpool, de nombreux cygnes et cygneaux ont été retrouvés morts dans le Stanley Park. À Dawlish, dans le Devon, les autopsies pratiquées sur plusieurs cygnes et cygneaux ont confirmé les pires craintes quant à la présence de la dernière souche de grippe aviaire H5N8.

Tous les sites touchés au Royaume-Uni sont distants de plusieurs centaines de kilomètres, ce qui souligne la férocité de cette dernière souche. On pense qu’elle a été introduite par des oiseaux sauvages migrateurs traversant l’Europe. Cette souche a été responsable de la mort massive et généralisée d’oiseaux en 2016 et 2017.

Pour combattre les craintes que ce virus puisse potentiellement anéantir un nombre massif de poulets, de dindes et d’autres élevages de volailles à travers le Royaume-Uni, le gouvernement a déclaré une zone spéciale de prévention de la grippe aviaire en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles. Cette zone coïncide avec l’accroissement des responsabilités des agriculteurs dans la gestion de leurs propres mesures de biosécurité.

Les foyers de grippe aviaire dans les élevages de poulets et les poulaillers sont surveillés et déjà des dizaines de milliers d’oiseaux ont été abattus dans les poulaillers du Cheshire, du Kent, du Leicestershire et du Herefordshire.

Bien qu’elle soit surtout visible dans la population de cygnes sauvages, cette dernière souche de grippe aviaire a également été responsable de la mort d’oies à bec court, de buses, de courlis, d’oies cendrées et d’oies canadiennes, ce qui montre à quel point la maladie peut être virulente d’une espèce à l’autre.

Bien que les oiseaux sauvages soient souvent accusés de propager la maladie, dans la plupart des cas, ils sont infectés par le virus après avoir été en contact avec des volailles infectées, qui sont souvent déplacées d’une région à l’autre.

Comme toujours, l’importance de respecter des mesures strictes de biosécurité est une priorité pour les éleveurs de volailles. Les éleveurs sont tenus de mettre en place des mesures strictes de distanciation afin d’éviter tout mélange entre les oiseaux sauvages et les oiseaux captifs.

Au Royaume-Uni, en 2020, de nouvelles réglementations ont récemment été mises en œuvre et concernent tous les éleveurs de volailles. Qu’ils possèdent des centaines ou des milliers d’oiseaux, tous les éleveurs sont désormais légalement tenus d’adhérer aux nouvelles mesures de biosécurité pour se protéger et protéger leur bétail.

Zone d’exclusion de l’influenza aviaire

Les points les plus notables de la nouvelle zone d’exclusion de la grippe aviaire sont les suivants :

– Les détenteurs de plus de 500 oiseaux doivent restreindre l’accès à leur site aux visiteurs non essentiels.

– Les vêtements et les chaussures des travailleurs doivent être changés avant de pénétrer dans les enclos des oiseaux.

– Les véhicules du site doivent être nettoyés et désinfectés régulièrement.

– Faites en sorte que les zones où sont détenus les oiseaux soient peu attrayantes pour les oiseaux sauvages, par exemple en supprimant les sources de nourriture pour les oiseaux sauvages et en plaçant des filets sur les étangs.

– Tout le bétail doit être nourri dans des zones fermées

– Les déplacements entre les enclos doivent être réduits au minimum.

– Nettoyez et désinfectez toutes les zones contaminées.

En fait, si vous connaissez les mesures de biosécurité mises en place dans les exploitations porcines, vous constaterez la similitude de nombreux éléments des lignes directrices.

Pour maintenir la biosécurité, nous recommandons toujours l’installation d’un incinérateur agricole dédié sur le site afin de garantir que les agriculteurs soient en mesure d’effectuer plusieurs de ces étapes facilement. En manipulant et en éliminant les animaux morts sur place plutôt que d’attendre une agence de collecte, on élimine les risques de propagation de la contamination. L’incinération sur place élimine le recours aux agences de collecte, qui peuvent potentiellement apporter des infections dans vos exploitations.

À ce titre, nous avons déjà discuté avec plusieurs de nos clients réguliers de la manière de mettre en œuvre des mesures de biosécurité sur site, tout en installant des machines supplémentaires sur un plus grand nombre de sites. Ce faisant, nous souhaitons les aider à réduire le nombre de visiteurs et à accroître la rapidité et l’efficacité de l’élimination des animaux infectés, morts ou abattus.

Si vous pensez être entré en contact avec un oiseau atteint de la grippe aviaire ou en avoir été témoin, vous devez contacter le DEFRA en tant que membre du public au 03459 335577. Si vous êtes détenteur d’oiseaux, vous devez également prévenir l’APHA au 03000 200 301 dès que possible.